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    Projet
                            ➜ See also:    Artificial Intelligence courses
                            ➜ À lire:    Recommandations pour la réalisation d’un projet

    

• Que vous soyez seul ou en groupe, souvenez-vous que l’art de programmer (surtout dans un langage procédural) consiste à cloisonner, de manière à obtenir un programme modulaire. Un vrai module est propriétaire de ses objets, et ne les montre à personne.
• Eviter au maximum de passer des objets en argument des fonctions. Idéalement, la communication entre modules doit se limiter à des signaux de déclenchement. En particulier, éviter le défaut des débutants qui les conduit à gérer les objets "par en-dessus". Chaque objet doit se gérer lui-même, c’est-à-dire qu’il doit appeler ses propres méthodes chaque fois que c’est possible.
• Ne (quasiment) pas utiliser de variables globales. Exceptions possibles: une classe de paramètres, une classe censée représenter ce que tout le monde voit (par ex. "tableau noir"), une classe d’observation du fonctionnement du programme.
• Un programme ne doit contenir aucune constante (hormis, à la limite, les chiffres 0 et 1). Toute constante doit être considérée comme un paramètre et stockée dans une variable. Elle sera idéalement lue dans un fichier de configuration ou, à défaut, encapsulée dans une classe dédiée aux paramètres.

• Chaque fois que vous avez l’impression d’écrire le même code une deuxième fois (ne serait-ce qu’une petite boucle), dites-vous que votre architecture de programme est sans doute fautive. L’héritage vous permet de partager le code. L’avantage est immense, car la duplication de code est la source principale des ennuis de maintenance (bogues). De plus, l’évitement de la duplication procure un certain plaisir esthétique qui contribue significativement au charme de l’informatique logicielle.

  Penser l’héritage en terme d’enrichissement (les objets les plus généraux étant les plus pauvres). Ne pas hésiter à créer des classes sans instances, qui ne sont là que pour rassembler des éléments communs à d’autres classes.

Le rapport à rendre (sous forme électronique) en fin de projet comprend plusieurs éléments (qui doivent rester concis et pertinents). Il s’agit de décrire le problème et le résultat anticipé du travail. Parler de la méthode utilisée est inopportun ici.
Attention: présenter le problème en tant que tel, et non sous la forme d’une solution.
Présenter la solution seulement ensuite. Cette présentation doit comporter les éléments suivants:

• Nouveaux concepts développés
• Architecture du programme. Penser réellement architecture (penser de manière structurelle (statique), non fonctionnelle (dynamique)).

1. Le programme, abondamment commenté. Penser à mettre un entête commun à tous vos fichiers, avec un titre de projet, la date, le contexte, les noms, email, adresse dépôt, license, puis un titre propre au fichier. Conseil judicieux pour les commentaires : écrire ce que fait chaque classe ou chaque fonction avant d’en écrire le code. L’approche du literary programming invite même à inverser le rapport quantitatif entre les commentaires et le code.
2. Le mode d’emploi (en se plaçant du point de vue de quelqu’un qui n’a lu que vos documents). Inclure des éléments visuels.
3. Des exemples.
4. Penser à mettre un help en ligne dans votre programme, avec un accès au mode d’emploi.
5. Diapos de présentation: Si votre travail donne lieu à une présentation orale, merci de joindre votre fichier de diapos.

Ces documents sont destiné à la postérité : bien mentionner vos noms et adresses email dans chaque document et chaque fichier.

Soyez fiers de votre travail. Signalez-le sur votre page web et sur votre CV électronique.
Signez votre programme (section "à propos" du menu) et vos documents.
Vous possédez la pleine propriété intellectuelle de votre travail.
Cependant, vous pouvez avoir la bonté d’autoriser explicitement (par l’envoi d’un message éléctronique) votre encadrant à utiliser votre programme à des fins de démonstration (sans compter que cela vous fera de la publicité auprès des générations futures).

    

Le résultat de votre travail sera visible à travers le rapport que vous remettrez. Celui-ci peut être conçu comme une page web, ce qui vous permettra de le relier à votre CV électronique. Votre rapport doit être conçu comme un article scientifique, avec typiquement les sections suivantes :

1. Résumé: Résumé précis, donnant envie à un large public de lire le rapport.
2. Introduction présentant la problématique: Une problématique est une opposition logique. Elle ne se résume donc pas à la mention d’un thème. L’opposition logique peut être une contradiction (les théories actuelles prévoient A, on observe non-A) ou une incompatibilité entre ce que l’on veut (ex. comprendre A) et ce que l’on a (des théories incapables d’expliquer A).
3. Etat de l’art: Il s’agit de mentionner les principaux travaux sur la question, ou du moins ceux sur lesquels vous avez travaillé. Dans un projet bibliographique, cette section est hypertrophiée.
   Mentionner le travail de quelqu’un consiste à en résumer les idées essentielles de la manière la plus fidèle possible, SANS CRITIQUE. La critique ne viendra qu’ensuite. Il est essentiel que l’on sache à chaque instant quel est le point de vue adopté : le vôtre, ou celui d’un auteur. Donc, proscrire tout mélange.
   Cette section se conclut sur une critique justifiant votre propre travail. Attention : toute critique doit être ARGUMENTEE. Il n’y a pas de place pour les opinions dans ce genre de travail.
4. Méthode et résultats: Cette section doit être précise. Il faut donner au lecteur quelque chose qu’il ou elle puisse, comme on dit, se mettre sous la dent. Lorsque votre lecteur impressionné voudra raconter votre travail à ses collègues, c’est cette section qu’il tentera de résumer. C’est donc ici que réside la valeur à long terme de votre travail.
5. Discussion: C’est ici que vous défendez votre travail, que vous en tirez les conséquences pour la résolution de la problématique initiale. L’efficacité de votre discours ne réside pas dans les effets rhétoriques, mais dans la force des faits (acquis dans la section précédente) et dans la rigueur de l’argumentation.
6. Conclusion et perspectives: Rappeler ici la valeur ajoutée de votre travail. Après ce moment d’autosatisfaction non feinte, c’est le moment de la modestie, en rappelant tout le travail qui resterait à faire. Il s’agit aussi de montrer que l’on peut construire sur votre travail.
7. Bibliographie: L’absence de références bibliographiques est une catastrophe. Donner des références complètes (s’inspirer du format des articles scientifiques) et indiquer, lorsque c’est possible, un lien html vers le texte ou l’auteur.